Par CapGemini Consulting et La French Tech
Se former : un enjeu capital pour les femmes qui souhaitent entreprendre et intraprendre dans le digital !
« Il s’agit de trouver les bonnes compétences pour s’entourer, entreprendre seule c’est complexe. S’il y avait quelque chose à faire différemment pour Habiteo, je prendrais un associé véritablement opérationnel qui emmène le projet tout autant que moi, pour avoir un miroir constant et confronter chaque étape de la construction et puis d’avoir des compétences complémentaires. J’ai dû aller chercher mes faiblesses au sein des équipes pour les compenser car c’est la mixité qui est intéressante. » Jeanne Massa, CEO et co-fondatrice d’Habiteo.
POUR LES INTRAPRENEURES
Les intrapreneures elles-aussi doivent se former à de nouvelles fonctions et s’adapter au caractère changeant de leurs métiers, surtout dans le digital.
Plus de 92% des femmes salariées ayant répondu à notre étude souhaiteraient pouvoir suivre des formations ou bénéficier de coaching. Or elles sont plus de 66% à noter que ce type d’accompagnement n’est pas proposé dans leur entreprise.
#CREATE : Les Intrapreneures, les nouvelles héroïnes de demain ?
Qu’elles soient intrapreneures (pour 68% d’entre elles) ou pas (pour 59%) au sein de leur entreprise, une majorité de femmes salariées souhaiteraient créer leur entreprise à moyen ou long terme – c’est-à-dire à horizon +3 ou +5 ans. Pour les entreprises, mettre en valeur ces intrapreneures revient à valoriser la prise d’initiative : un message positif qui laisse présager que les intrapreneures seront les héroïnes de demain !
Alors, un seul mot d’ordre pour accroitre la croissance économique en France : OSER, INNOVER, ENTREPRENDRE ! D’autant plus que de 45% des répondantes témoignent d’un soutien très fort de leurs proches dans leur projet d’entrepreneuriat.
C’est pour encourager ces femmes à oser que la Journée de la Femme Digitale ; le JFD Club premier club de networking au féminin en Europe, et la Fondation Margaret au travers du Prix Les Margaret s’attèlent à mettre en lumière de nouveaux rôles modèles inspirants.
#FINANCE : Une recherche de financement dans la durée pour la pérennité de l’entreprise et du projet
67% des femmes disent privilégier d’autres moyens de financement que la levée de fonds, notamment l’apport personnel (à 75%) – Au – delà de l’aspect financement, elles ont vraiment pour préoccupation première la recherche de rentabilité, point-clé pour sécuriser la viabilité de leur entreprise, peut-être le syndrome de la bonne élève !
« Nous étions deux – moi j’étais enceinte et à partir du moment où les investisseurs voient que la boîte marche, ils ne sont pas du tout misogynes. Au contraire ! Je pense que c’est plutôt un atout parce que comme ils ont assez peu de femmes dans leurs portefeuilles, ils les mettent en avant et essayent d’en avoir. Je trouve que ce n’est absolument pas un frein. » – Alix de Sagazan , Co – fondatrice de AB Tasty
#DRIVE : Le leadership au féminin, un leadership en adéquation avec les nouvelles tendances sociétales
Pour autant, les femmes mettent en avant un « savoir-être » qui leur est propre. Elles basent leur mode de management avant tout sur l’empathie, la collaboration, l’accompagnement de leurs collaborateurs pour les faire progresser (à +78 %), la responsabilisation des équipes (à 81%) et la souplesse sur l’aménagement des horaires compte tenu des contraintes personnelles, familiales par exemple (à 6 7%) .
A l’ère des salariés « Digital Native », ces valeurs sont en complète adéquation avec leurs nouvelles attentes : quête de transparence, de flexibilité, de confiance et de communication en temps réel prônées par les réseaux sociaux et plus largement véhiculées par le digital. Vous avez dit génération Z ?
« [En tant que femme et maman de 2 enfants] j’ai l’impression d’avoir été plus à l’aise avec le télétravail, avec plus de confiance à laisser des femmes rester chez elles quand elles en ont besoin que des hommes qui sont un peu plus loin de ces préoccupations. » – Nathalie Debras, Directrice de la Communication de L’Oréal Luxe France
#LEAD : Un changement de mentalités en marche
« Pour moi être un homme ou une femme pour créer son entreprise, ça n’a rien à voir avec l’entrepreneuriat. J’ai toujours été une entrepreneure point. Femme ou pas, il n’y a pas de différence pour moi. Je pense justement que se considérer comme différente et femme est un problème et ça forme l’idée que l’entrepreneuriat féminin est différent donc si les femmes peuvent comprendre qu’elles font face aux mêmes problèmes que les hommes c’est bien. » Joséphine Goube, Fondatrice de Techfugees.
- 80% jugent qu’elles sont victimes de préjugés
- 25% que les femmes prennent moins de risques
- 31 % qu’elles veulent préserver leur vie de famille
L’étude a été réalisée conjointement par CapGemini Consulting et La French Tech du 19 février au 21 mars 2018. La partie quantitative, conçue par CapGemini Consulting a été administrée en ligne auprès de +1100 femmes. En parallèle, La French Tech a mené une série d’entretiens qualitatifs, de visu ou par téléphone, auprès de 15 entrepreneures et intrapreneures issues de l’écosystème digital.