Diminuer son taux de rebond

taux de rebond

Des taux de rebond élevés désolent n’importe quel webmaster. Que peut-on faire contre ?

Dans cet article, 7 facteurs-clés qui vous aideront à réduire cet indicateur clé de performance.

Le taux de rebond (de l’anglais bounce rate) d’une page décrit le pourcentage de visiteurs qui quittent votre site web après la consultation d’une seule page.

Il se calcule en divisant le nombre de visites qui ne se résument qu’à une seule page par le nombre de toutes les sessions.

Ce « saut » qu’effectue le visiteur est compté comme une session sur Google Analytics. Au cours de cette session, cependant, une seule requête est envoyée au serveur.

D’une manière générale, le taux de rebond est l’un des principaux Indicateurs clés ( KPI) qui vous incite à optimiser votre expérience utilisateur et votre contenu. Il constitue ensuite un facteur de classement important, utilisé notamment par Google pour évaluer votre site Web. Il fournit des renseignements sur la façon dont l’intention utilisateur est satisfaite ou non. En combinant cette valeur à celle propre à la durée du séjour, il vous permet enfin de tirer des conclusions sur l’usability et l’attractivité de votre site.

Causes possibles d’un taux de rebond élevé

  • Il s’agit d’une seule page dénuée de sous-pages: dans ce cas, bien sûr, l’outil d’analyse web ne peut pas compter les pages ultérieurement visionnées, à moins que l’utilisateur ne recharge la page. Le tracking peut avoir besoin d’être ajusté afin d’analyser l’interaction des visiteurs sur le site web (suivi des téléchargements, etc.).
  • Intégration incorrecte du code de tracking: chaque outil d’analytics fonctionne avec un code de suivi (ou tracking) qui doit être intégré dans le code source de la page à analyser. Des erreurs lors de l’installation peuvent entraîner une mesure trop élevée du taux de rebond.
  • Mauvais design et conception du site :les visiteurs ne trouvent pas ce qu’ils croient pouvoir trouver sur le site, même après avoir fait défiler le contenu auquel se réfère leur requête de recherche. Une réorganisation globale du site Web peut aider à réduire le taux de rebond.
  • Contenu décevant :celui qui ne fait qu’optimiser son site web pour bien le classer travaille à un taux de rebond élevé. Si le visiteur ne trouve pas suffisamment d’informations sur le sujet qu’il recherche, il se détournera sans attendre.

Un taux de rebond est-il un mauvais signal ?

Cela dépend de nombreux facteurs différents, dans un premier temps de la structure ou du genre de site. Si la page d’accueil de votre site web est le point de départ de pages secondaires, telles que des pages de produits ou des articles de blog, et si le succès de votre site est basé sur le fait que les utilisateurs ouvrent plusieurs pages, un taux de rebond élevé sur la page d’accueil ne sera pas un bon signe. En revanche, si votre domaine se compose d’une seule page (par exemple, un blog), un taux de rebond supérieur à 80 % n’est tellement notoire. Un taux de rebond ne vaut donc pas un autre !

En général, un taux de rebond élevé ne doit pas nécessairement être considéré comme négatif. Un visiteur qui n’ouvre qu’une seule URL peut aussi trouver des avantages sur cette page, du moment qu’il se penche sur son contenu de manière plus intensive. Un taux de rebond élevé suscite généralement des inquiétudes d’une part par rapport aux valeurs présentées par Google Analytics, et d’autre part, en raison de son évaluation qui est souvent superficielle et incomplète.

Pour juger de la qualité de votre contenu et des rebonds, vous devez donc définir clairement ce qui doit être considéré comme un rebond sur votre page (par exemple, les utilisateurs qui quittent la page dans les 10 premières secondes). Vous pouvez faire déclencher un événement automatique après un certain nombre de secondes dans votre suivi Google Analytics.

Un exemple pratique

Un exemple tiré du magazine en ligne Suxeedo montre l’effet qu’un suivi et une optimisation permanents du taux de rebond peuvent avoir : en juillet 2015, un article sur le seeding de contenu a été publié sur ce blog. Cette situation s’est améliorée au fil du temps, mais elle s’est soudainement aggravée sans que les rédacteurs en chef ne modifient quoi que ce soit au texte.

Illustration 1 : Évolution du taux de rebond de l’article sur le seeding entre juillet 2015 et septembre 2017

En réponse à l’augmentation constante du taux de rebond, une optimisation de l’engagement des utilisateurs de Suxeedo a été réalisée. Les boutons « partage » et « j’aime » ont été introduits, la lisibilité du texte a été améliorée grâce à l’ajout de nouveaux graphiques et les liens internes ont été renforcés. Le taux de rebond a fini par s’améliorer et a rapidement retrouvé ses valeurs initiales.

Suxeedo est allé encore plus loin et a produit une vidéo qui vise à clarifier encore plus les arguments présentés dans l’article. Cela a entraîné une augmentation du trafic et une nouvelle réduction du taux de rebond, si bien que cette valeur n’a jamais été aussi basse aujourd’hui.

 

exemple
Illustration 2 : L’intégration d’une vidéo peut réduire le taux de rebond.

Les facteurs-clés essentiels

Voici les facteurs à prendre en considération pour réduire votre taux de rebond, organisés en sept conseils pratiques :

  1. Maillage interne

Les liens internes comptent parmi les facteurs SEO les plus importants, mais ils ont aussi une influence significative sur le taux de rebond. Même si les utilisateurs ont trouvé leur chemin vers la page cible, ils peuvent ne pas trouver immédiatement ce qu’ils cherchaient.

Si vous leur offrez un certain nombre de liens qui correspondent à leur contenu et les conduisent vers des sous-pages connexes, vous augmentez leurs chances de mener à bien leur recherche tout en leur permettant de transmettre leur propre bande passante.

  1. Bonne lisibilité

Un contenu axé sur l’utilisateur est essentiel pour réduire le taux de rebond, mais l’utilisabilité du contenu doit également être correcte. Autrement dit, cela signifie que les articles et les textes doivent être simples, clairs et bien structurés pour donner au lecteur une bonne impression et une vue d’ensemble du contenu.

Les blocs de texte longs doivent être évités car ils peuvent rapidement être perçus comme dissuasifs. Il est préférable d’avoir des schémas logiques avec des paragraphes et des sous-titres qui facilitent la lecture. Les listes, les graphiques, les vidéos et les citations peuvent également avoir un effet de détente et aider à illustrer des faits complexes d’une manière plus vivante.

 


Illustration 3 : Un répertoire en début d’article facilite la navigation, comme ici sur le blog de Htitipi

 

Une table des matières au début et un résumé à la fin de l’article sont essentiels, surtout pour les textes longs. Ils permettent aux lecteurs qui ont peu de temps de se familiariser plus vite avec le sujet et ses thèses. Il peut également être judicieux de formuler certaines rubriques sous forme de questions. De cette façon, le besoin d’information de l’utilisateur peut être anticipé directement et son intérêt éveillé.

  1. Design clair

Une bonne expérience utilisateur comprend également une navigation claire et une conception claire du site Web. L’utilisateur doit instinctivement trouver son chemin dans le site Web instinctivement et le trouver visuellement agréable et attrayant. Par conséquent, toutes les catégories doivent être clairement structurées et avoir une logique graphique soignée. Une page informative inutilement complexe du point de vue visuel ne fonctionnera pas sur le long-terme.

Lors de la création ou de l’optimisation d’un site web, il est important de toujours penser du point de vue de l’utilisateur – comme pour la création de contenu. Quels sont les besoins de l’utilisateur et comment le design peut-il y répondre ? Cela comprend des polices de caractères lisibles et esthétiques ainsi qu’un corporate design cohérent. De plus, le site devrait être compatible avec tous les navigateurs afin de minimiser les erreurs d’affichage.

  1. Vitesse

Des éléments de design complexes, des formats volumineux : tout cela se reflète dans la vitesse de chargement du site Web. Mais à quoi sert une interface très esthétique si son temps de chargement empiète sur la patience de l’utilisateur ?

Les connexions à haut débit ont entraîné une impatience des utilisateurs toujours plus grandes. Des outils tels que PageSpeed Insights de Google ou le module Website Success de Ryte peuvent être ici utilisés pour mesurer la vitesse de chargement du site Web et identifier directement ces « freins ».

 

Illustration 4 : Tableau de bord de l’outil PageSpeed Insights de Google

 

Plus une page prend du temps pour se charger, plus le taux de rebond est élevé, car les utilisateurs sont impatients. Pour info : Google a officiellement introduit la vitesse de la page comme facteur de classement en 2010. En 2016, John Mueller a partagé un tweet dans lequel il qualifie comme « rapide » une vitesse entre deux et trois secondes.

Il souligne également que le nombre de requêtes http n’est pas décisif, mais le temps de chargement.

 

Les options d’optimisation incluent la taille de l’image, la mise en cache du navigateur, l’encodage et la compression. Dans le Ryte Magazine, nous avons déjà élaboré un guide sur la façon dont vous pouvez améliorer le temps de chargement de votre site Web en quelques étapes.

  1. Bon choix des mots-clés

Lors du choix des mots-clés, il est important de s’assurer que vous n’utilisez que des mots-clés qui correspondent réellement au contenu de la page, au lieu de vous concentrer sur ceux qui sont censés attirer les visiteurs. Ces derniers conduisent rapidement à la déception, car le contenu annoncé par le mot-clé n’est pas au rendez-vous ou n’est que basique.

De plus, il faut veiller à ne pas exagérer le mot-clé dans les textes. Cela donne des articles artificiels, qui ne sont pas lus avec plaisir et contribuent à l’abandon de la page. Il est préférable de traiter l’environnement sémantique des termes sélectionnés et de les intégrer dans la recherche de mots-clés.

Ainsi, il peut également être judicieux d’optimiser pour les mots-clés longue traîne, car les visiteurs savent généralement déjà ce qu’ils recherchent et cela implique des taux de rebond plus bas.

  1. Utilisation raisonnable des publicités

La grande popularité des AdBlockers montre clairement que la plupart des utilisateurs ont peu envie de voir des publicités. Cependant, seules quelques marques peuvent s’en passer, car les publicités sont souvent parmi les plus importantes sources de financement.

Pour ne pas effrayer les utilisateurs, il faut donc les utiliser avec modération. Vous ne devriez pas vous éloigner du contenu réel du site Web, de sorte que les annonces ne semblent pas trop promotionnelles. Par rapport au SEO, il faut aussi éviter de faire trop de publicités, parce qu’une page qui est chargée de liens, d’offres et de pop-ups doit également s’attendre à des pertes de classement dans la zone directement visible.

  1. Optimisation mobile

Plus d’un internaute sur deux se connecte sur le Web au moyen de son smartphone et la tendance est à la hausse. Pourtant, on rencontre souvent des sites Web qui ne sont pas optimisés pour les appareils mobiles. Les utilisateurs doivent réaliser quantité de zooms avant et arrière pour pouvoir reconnaître les textes et utiliser les éléments de navigation. Et très peu de gens ont cette patience.

Aussi, Google a souligné l’importance et encourage les pages optimisées mobile en passant à l’index mobile l’année dernière. Pour vérifier le bon fonctionnement de votre domaine sur les appareils mobiles, Google a développé un outil gratuit qui permet de tester si votre page est adaptée aux mobiles.

Les points de départ pour l’optimisation peuvent être la résolution, les polices, les temps de chargement ou l’utilisation de plugins. En plus d’améliorer le taux de rebond, l’optimisation mobile peut également avoir un effet positif sur le classement dans les résultats de recherche mobile.

 

Conclusion

Un taux de rebond élevé n’est pas une fatalité et la valeur peut être diminuée grâce aux conseils susmentionnés. Un suivi sensé des KPI que vous vous êtes fixés, en accord avec les objectifs de votre site web, est aussi recommandé.

L’exemple développé montre enfin une chose : de petits changements dans l’algorithme de Google peuvent rapidement affecter le taux de rebond. Contrôlez et optimisez vos contenus de manière régulière pour ne pas avoir de mauvaise surprise.